les vitraux du XII au XVIII ème siècle

Chaque vitrail, assemblage délicat de verres peints sertis de plomb, est une oeuvre unique, qui apporte son esthétique et sa lumière à un édifice. Les vitraux garantissent aussi l'étanchéité du bâtiment au vent et à la pluie.

Un entretien régulier ou une restauration menée à temps permettent de préserver pour longtemps la vie de ce patrimoine authentique. Une disparition totale ne pourra jamais être compensée par une couteuse reconstitution à l'identique et, le plus souvent, un vitrail disparu est remplacé par du verre inesthétique qui dénature l'architecture du bâtiment, ou par du vitrail losangé sans valeur. C'est un précieux patrimoine local qui est anéantit.

	UN PATRIMOINE A PRESERVER Lorsque le réseau de plomb se disloque, les vitraux s'écroulent et se brisent. Il est urgent d'intervenir sur les verres brisés avant que les fragments ne tombent, créant une lacune plus grande. La serrurerie rouille, gonfle, s'affaisse et ne joue plus son rôle de soutien. Les peintures sur verre s'effacent, lessivées par les condensations d'humidité et les algues ou lichens qui se développent sur la face interne des verres. Lors de précédentes réparations, des nettoyages féroces, l'ajout de plombs "de casse", ou le rejet de fragments originaux brisés, contribuent à la disparition de l'oeuvre originale. A chaque altération, il existe un remède respectueux de l'authenticité du vitrail. DE LA CONSERVATION A LA RESTAURATION, UNE RESTAURATION PAR ETAPES

Chaque vitrail, assemblage délicat de verres peints sertis de plomb, est une oeuvre unique, qui apporte son esthétique et sa lumière à un édifice. Les vitraux garantissent aussi l'étanchéité du bâtiment au vent et à la pluie. Un entretien régulier ou une restauration menée à temps permettent de préserver pour longtemps la vie de ce patrimoine authentique. Une disparition totale ne pourra jamais être compensée par une couteuse reconstitution à l'identique et, le plus souvent, un vitrail disparu est remplacé par du verre inesthétique qui dénature l'architecture du bâtiment, ou par du vitrail losangé sans valeur. C'est un précieux patrimoine local qui est anéantit.		Etape 1 : la conservation Il s'agit d'abord de nettoyer le vitrail de ses salissures, tout en préservant soigneusement les peintures fragiles. Ci contre : Nettoyage sous binoculaire
		Puis l'intervention se fait sur les plombs et les verres : - Le réseau de plomb est souvent récent, datant d'une précédente restauration : généralement en bon état, il doit être vérifié, consolidé. Son renouvellement ne doit pas être systématique, mais exécuté seulement en cas de nécessité. - Les verres brisés sont conservés, assemblés par collage ou "tiffanies". A une pièce neuve, on préfèrera la restauration de la pièce ancienne, en conservant et assemblant les fragments originaux avec grand soin. Ci contre : dessertissage partiel
		Etape 2 : la restauration La restauration tend à restituer les lacunes du vitrail (verres manquants, peintures effacées) et son sens à l'oeuvre. La restitution des figures disparues est une recherche d'harmonie et d'esthétisme. Opération subjective, elle pourra être illusionniste ou non illusionniste selon le choix du commanditaire. Ci contre: collage par infiltration d'une résine époxyde optique
		Etape 3 : la repose "in situ" Une serrurerie adaptée, une protection du vitrail par une verrière de protection et/ou un grillage de protection optimiseront la conservation future du vitrail restauré. La serrurerie nécessite un soin particulier : on préfèrera des barlotières mieux adaptées au vitrail. Une métallisation et 3 couches de peinture sont indispensables. Suivant les dernières recherches du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques, la pose d'une verrière de protection s'avère, aujourd'hui, être le seul remède contre l'effacement lent des peintures sur verre. Ci contre : pose d'une verriere de protection à l'église de Montdauphin (seine et marne)